Différence entre crédit amortissable et crédit in fine
Pour mettre en œuvre un projet immobilier, on fait généralement recours à un crédit immobilier pour son financement. Parmi les crédits immobiliers disponibles, vous trouverez le crédit amortissable et le crédit in fine. Lequel de ces deux types de crédit serait le plus adapté pour vous ? Retrouvez dans cet article notre comparatif du crédit amortissable et du crédit in fine.
Crédit immobilier et crédit in fine : en quoi consistent-ils ?
Si vous souhaitez contracter un crédit immobilier, voici ce qu’il faut savoir sur ces deux notions.
Crédit amortissable
Beaucoup plus connu, le prêt amortissable est le crédit traditionnel auquel font recours presque tous les acheteurs et les banques. Il engendre divers flux intermédiaires de remboursement et les mensualités sont composées des intérêts et du capital. Au cours du remboursement, la part du capital augmente tandis que celle des intérêts connaît une diminution. Pendant les premières années, l’emprunteur peut être amené à payer plus d’intérêts que de capital si le remboursement est échelonné pour longtemps et encore plus quand le taux nominal est élevé.
Crédit in fine
Contrairement au crédit amortissable, le prêt in fine ne comprend qu’un seul flux de remboursement à l’échéance du prêt. L’emprunteur ne rembourse que des intérêts mensuels qui sont déterminés sur la base de l’ensemble du montant initial du prêt. Le capital quant à lui est remboursé une seule fois lors de la dernière mensualité, c’est l’épargne constituée durant la période. Ce prêt peut notamment permettre de faire des économies sur les impôts, mais aussi de profiter des rendements d’un placement financier.
À qui s’adressent-ils ?
Contrairement au crédit amortissable, le prêt in fine s’adresse aux personnes qui veulent faire un investissement locatif. Il peut être souscrit aussi bien par un professionnel que par un particulier. Toutefois, en priorité, il est destiné aux ménages qui aimeraient obtenir la réduction du montant de l’impôt sur la fortune immobilière. La valeur minimale du montant du capital est de 21 500 euros remboursables entre 3 et 25 ans. Il faut toutefois noter que le prêt in fine s’adresse particulièrement à ceux qui ont une épargne préalable, car il est relié à un placement. Par contre, si le but est de financer une résidence principale ou secondaire, le crédit in fine ne sera d’aucun intérêt pour l’emprunteur. Pour ces cas, le crédit amortissable serait plus adapté.
Qu’est-ce que ça finance ?
Le crédit amortissable finance les opérations immobilières telles que :
- l’acquisition d’un terrain
- l’acquisition d’un bien immobilier ancien ou neuf
- la construction de murs commerciaux pour les professionnels, etc.
Il prend aussi en compte les travaux quand la garantie est faite sur un immeuble à usage d’habitation. Par contre, comme mentionné plus haut, le crédit in fine est plus destiné au financement de biens immobiliers à usage locatif.
Comment en bénéficier ?
Le crédit in fine de par sa nature représente un énorme risque pour les prêteurs qui sont généralement les banques. Ces derniers doivent donc prendre certaines précautions. En premier lieu, les banques procèdent à la vérification de la solvabilité de l’emprunteur. Il exige ensuite certaines garanties. De plus, l’emprunteur doit avoir à sa disposition au minimum 30 à 50 % du capital à rembourser en épargne lors de l’emprunt. Il doit placer ce capital qui sera ensuite nanti par la banque, il s’agit généralement d’une assurance vie. C’est en fait une garantie qui permet à la banque de disposer d’un droit sur le bien. Il peut s’agir d’un bien mobilier, titre foncier, produit d’épargne, etc.
En cas d’absence ou de manque de fonds nécessaire pour solder le capital, la banque peut procéder à la saisie des biens nantis pour se payer. Pour le crédit amortissable, il faut juste avoir 10 % du total de l’opération.
Il faudra être prudent dans le choix du crédit immobilier qui vous conviendra le mieux. Notez que si vous choisissez le crédit in fine, vous devez le manipuler en étant prudent. Il nécessite de solides connaissances financières et l’assistance d’un professionnel.